Avec la LGV Kénitra-Marrakech, le Maroc franchit une étape déterminante, à l’heure où la mobilité durable devient un levier clé de compétitivité, d’inclusion sociale et de croissance économique sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Dans un contexte international marqué par l’exigence d’une connectivité rapide et d’une réduction de l’empreinte carbone, le Royaume affirme avec force sa volonté de moderniser ses infrastructures ferroviaires, tout en favorisant l’émergence d’un écosystème industriel national tourné vers l’avenir.
C’est dans ce contexte que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a procédé, le jeudi 25 avril 2025 à la gare de Rabat-Agdal, au lancement des travaux de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Kénitra-Marrakech, un projet structurant de 430 kilomètres.
Symbole de la vision éclairée du Souverain, ce projet s’inscrit dans une dynamique nationale de développement durable et d’excellence technologique.
Dans cet article, nous revenons sur les grandes lignes de ce programme ferroviaire d’envergure, ses impacts attendus sur la mobilité, l’économie nationale et son rôle moteur dans la stratégie africaine du Maroc.
Une mobilité urbaine réinventée pour les agglomérations
Le projet de la LGV Kénitra-Marrakech s’inscrit comme l’un des piliers majeurs d’un vaste programme d’investissement de 96 milliards de dirhams visant à moderniser l’ensemble du réseau ferroviaire marocain. Dotée d’un budget spécifique de 53 milliards de dirhams (hors matériel roulant), cette extension stratégique reliera les grandes villes de Rabat, Casablanca et Marrakech, tout en desservant les aéroports de Rabat et de Casablanca. Conçue pour permettre une vitesse de 350 km/h, la nouvelle ligne réduira considérablement les temps de parcours : 1 heure entre Tanger et Rabat, 1h40 entre Tanger et Casablanca, et 2h40 entre Tanger et Marrakech, soit un gain de temps de plus de deux heures sur cet itinéraire.
De plus, la connexion entre Rabat et l’Aéroport Mohammed V de Casablanca sera assurée en seulement 35 minutes, en desservant le nouveau stade de Benslimane. Un service grande vitesse Fès-Marrakech est également prévu, pour un temps de parcours de 3h40 via la combinaison des lignes classiques et grande vitesse.
Au-delà des performances, ce projet s’accompagne d’une modernisation complète des infrastructures : aménagement des zones terminales, construction de nouvelles gares grandes vitesses et de gares de proximité, équipements ferroviaires de dernière génération, ainsi que la création d’un centre de maintenance à Marrakech.
Un écosystème industriel ferroviaire en pleine émergence
La réalisation de l’extension de la LGV Kénitra-Marrakech libérera d’importantes capacités sur le réseau ferroviaire classique, permettant ainsi le déploiement de trains métropolitains de proximité (TMP) au service des grandes agglomérations de Rabat, Casablanca et Marrakech. Ce nouveau réseau de transport collectif sur rails offrira une solution de mobilité urbaine performante, durable et ponctuelle, tout en contribuant à désengorger les axes routiers saturés. En parallèle, l’Office National des Chemins de Fer (ONCF) engage un programme ambitieux d’acquisition de 168 nouveaux trains, mobilisant un investissement de 29 milliards de dirhams, pour moderniser et renforcer l’ensemble de la flotte, tout en anticipant la hausse du trafic prévue à l’horizon 2030. Ce programme prévoit l’intégration de 18 trains à grande vitesse destinés aux projets d’extension de la LGV, 40 trains inter-villes, 60 trains navettes rapides (TNR), ainsi que 50 trains dédiés aux réseaux de transport métropolitain.
Au-delà du développement des infrastructures, ce projet ambitieux ouvre la voie à l’émergence d’un véritable écosystème industriel ferroviaire marocain, en parfaite cohérence avec les ambitions nationales de souveraineté industrielle. Avec un taux d’intégration locale ciblé supérieur à 40 %, le programme prévoit la création d’une unité industrielle de fabrication de trains au Maroc, le développement d’un réseau de fournisseurs et de sous-traitants locaux, ainsi que la formation de milliers de compétences spécialisées. Il devrait également générer plusieurs milliers d’emplois directs et indirects. Une joint-venture entre l’ONCF et les constructeurs internationaux sera mise en place pour assurer la maintenance continue du parc ferroviaire tout au long de son cycle de vie, garantissant ainsi des standards élevés de performance et de maîtrise des coûts. Ce projet s’appuie sur le savoir-faire d’acteurs industriels mondiaux de premier plan, tels que Alstom pour les trains à grande vitesse, CAF pour les trains inter-cités et Hyundai Rotem pour les trains métropolitains de proximité.
Le lancement de la Ligne à Grande Vitesse Kénitra-Marrakech marque bien plus qu’une avancée technologique ; il incarne une vision nationale tournée vers l’innovation, la durabilité et l’inclusion.
À travers cet investissement historique, le Maroc consolide son leadership en matière d’infrastructures modernes en Afrique et prépare son réseau ferroviaire à relever les défis économiques, écologiques et sociaux du XXIᵉ siècle.
En insufflant un nouveau dynamisme aux mobilités, en stimulant l’emploi local, en renforçant l’industrie nationale et en rendant les échanges plus rapides et fluides, ce projet de LGV constitue une pierre angulaire dans l’édification d’un Maroc résolument tourné vers l’avenir.
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